Ce dont vous pouvez être certain, c’est que le fisc ne recevra pas de souhaits de St-Valentin le 14 février prochain.
À cette période de l’année, les Canadiens reçoivent leurs relevés d’impôt et comprennent combien ils doivent au gouvernement pour l’année précédente.
L’impôt dû sur les revenus de dividendes et d’intérêts tend à être assez stable d’une année à l’autre. L’inconnu est représenté par les gains en capital. Ils peuvent produire une mauvaise surprise au moment des impôts, en particulier pour ceux qui vivent de leur revenu de portefeuille.
Les gains en capital représentent l’augmentation de la valeur d’un actif tel qu’un investissement ou un bien immobilier au fil du temps. Un gain en capital est réalisé lorsque l’actif est vendu ou considéré comme ayant été vendu par le gouvernement.
Au Canada, 50 % de vos gains en capital sont imposables à votre taux d’imposition marginal. Par conséquent, pour les résidents du Québec qui gagnent plus de 221 708 $ par année, le taux marginal d’imposition combiné fédéral/provincial pour les gains en capital est de 26,65 % en 2022.
Selon les achats et les ventes effectués dans vos comptes de placement non enregistrés, le montant d’impôt sur les gains en capital que vous payez peut varier considérablement d’une année à l’autre.
En 2021, les gains boursiers importants nous ont amenés à rééquilibrer les portefeuilles en vendant des actions et en achetant des obligations. Bien qu’il s’agisse d’un sous-produit de marchés solides, cela signifie également une facture d’impôt sur les gains en capital plus importante que les autres années.
En revanche, nous avons réalisé des pertes en capital en 2020 dans de nombreux portefeuilles de clients en raison de la baisse du marché déclenchée par la pandémie. Bien que vous ne puissiez pas réclamer une perte en capital dans vos impôts l’année où elle se produit, vous pouvez la reporter jusqu’à trois ans pour récupérer les impôts antérieurs payés sur les gains en capital, ou vous pouvez la reporter indéfiniment pour compenser les gains en capital à l’avenir.
L’imprévisibilité des gains en capital d’une année à l’autre signifie également la variabilité des acomptes provisionnels que les gens doivent payer au cours de l’année. En effet, le gouvernement fonde vos versements sur le montant des revenus que vous avez gagnés l’année précédente.
Malheureusement, nous n’avons aucun moyen de savoir à l’avance combien d’impôt sur les gains en capital nos clients paieront au cours d’une année donnée, car nous ne pouvons pas prédire comment les marchés se comporteront et donc quel rééquilibrage nous devrons faire.
La bonne nouvelle est que nous utilisons des fonds négociés en bourse gérés passivement qui sont plus efficaces sur le plan fiscal que les fonds communs de placement gérés activement. Les gestionnaires de fonds actifs effectuent beaucoup plus de transactions qu’un FNB passif dans un effort (souvent futile!) de battre le marché. Toute cette activité tend à générer plus de gains en capital pour les détenteurs de parts de fonds actifs, même s’ils n’ont pas vendu leurs parts au cours de l’année !
Les avantages d’un rééquilibrage discipliné pour atténuer le risque du portefeuille avant le prochain ralentissement l’emportent sur la nuisance du paiement de l’impôt sur les gains en capital de temps à autre.
Le titre de cet article se veut évidemment ironique. Personne ne va réellement apprendre à aimer l’impôt sur les gains en capital. Mais la douleur de le payer devrait être atténuée par le fait que c’est le produit d’investissements croissants et d’une gestion de portefeuille prudente.
Il y a eu pas mal de spéculations selon lesquelles le gouvernement fédéral pourrait augmenter le taux d’inclusion des gains en capital de 50% pour générer plus de recettes fiscales. Est-il judicieux de vendre certains de vos placements maintenant pour cristalliser vos gains à un taux inférieur? J’aborde ce problème dans une prochaine vidéo. Restez à l’écoute!