La croissance économique au Canada a commencé l’année sur des bases plus solides que prévu, même si le débat sur la faible croissance de la productivité fait rage au pays. L’économie américaine progresse avec une résilience inattendue. Tout le monde se demande combien de temps cela va durer, alors que le chômage remonte lentement. La tendance générale est toujours au ralentissement de la croissance dans le monde, alors que l’Europe semble flirter avec une légère récession, sans pour autant y succomber.
Après un léger rebond au second semestre 2023, le taux d’inflation aux États-Unis et au Canada redescend lentement, à 3,2 % et 2,8 % respectivement, et les prévisionnistes se demandent quand la Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine annonceront la première réduction de leurs taux d’intérêt directeurs. L’inflation en Europe s’est modérée assez rapidement, passant de niveaux plus élevés que ceux de l’Amérique du Nord à leur sommet à un taux très raisonnable de 2,6 % aujourd’hui.
Les taux d’intérêt directeurs au Canada et aux États-Unis ont légèrement augmenté au début de l’année, les obligations du Trésor américain à 10 ans et les obligations du gouvernement du Canada à 10 ans rapportant respectivement 4,2 % et 3,5 %, contre 3,9 % et 3,1 % respectivement au début de l’année. Pour les marchés obligataires, cela signifie une performance légèrement négative pour le premier trimestre, avec l’indice des obligations à court terme en baisse de 0,1 % et l’indice universel des obligations canadiennes en baisse de 1,7 %. La hausse des taux d’intérêt a également exercé une pression sur les fonds de placement immobilier, l’indice mondial des FPI ayant baissé de 1 % au premier trimestre.
Le marché boursier américain continue de dominer le monde alors que le battage médiatique autour de tout ce qui a trait à l’intelligence artificielle alimente la croissance des grandes technologies et de l’industrie des semi-conducteurs. Le marché boursier américain dans son ensemble a enregistré une très forte hausse de 9,6 % depuis le début de l’année. Bien que Tesla redescende sur terre, le reste des soi-disant Sept Magnifiques continuent de défier la gravité.
Malgré une saine hausse du prix du pétrole au premier trimestre, le marché boursier canadien est à la traîne par rapport à ses homologues mondiaux, avec une hausse de seulement 2,4 %, similaire à la performance de l’indice des marchés émergents de 2,8 %. Les marchés développés d’Europe occidentale et d’Asie ont enregistré un rendement de 5,4 % au pour démarrer l’année, ce qui constitue un bon départ malgré les inquiétudes liées à la faible croissance économique dans la région.
Dans l’ensemble, les portefeuilles ont produit des rendements se situant entre 3 % et 9 % au cours des trois premiers mois de l’année, nets de frais. Lorsqu’ils ont dépassé nos seuils de rééquilibrage, cela est généralement dû à la forte performance des actions américaines, sur lesquelles nous prenons nos bénéfices, pour ramener les allocations obligataires à l’objectif. Comme toujours, un bon équilibre entre discipline et optimisme permet à votre portefeuille de continuer à bénéficier d’une croissance robuste et fiable à long terme.
Source : Bloomberg, PWL Capital