Les fiducies de placement immobilier sont l’un des domaines du marché boursier qui a été particulièrement touché de plein fouet par la crise du COVID-19.
Vous êtes probablement au courant des préoccupations qui ont contribué à la baisse des prix des FPI alors que l’économie se bloquait en mars. Une préoccupation importante a été la tendance à travailler à domicile. L’autre a été les difficultés de vente au détail des magasins avec pignons sur rue.
Pour les FPI de bureaux commerciaux, le travail à distance pendant les fermetures a conduit de nombreuses entreprises à envisager d’augmenter de façon permanente le travail à domicile. Certains analystes estiment que cela entraînera une forte réduction de la demande de bureaux.
En ce qui concerne le commerce de détail, la crainte est que les fermetures que nous avons vécues accélèrent le mouvement vers le commerce électronique, car de plus en plus de consommateurs se sont familiarisé avec la commodité et la distanciation physique que permet les achats en ligne.
Cependant, il est important de noter que ces deux tendances étaient déjà bien établies avant la pandémie, et il y a des raisons de remettre en question la pensée commune à leur sujet.
Du côté des bureaux, il ne fait aucun doute que la transition au travail à distance est réelle et que les bureaux seront utilisés différemment à l’avenir. Cependant, il ne semble pas que les bureaux seront vidés de façon permanente des travailleurs de sitôt.
Dans une note aux clients, TD Equity Research a observé que certaines grandes entreprises technologiques ont annoncé qu’elles autoriseraient les employés à travailler à domicile indéfiniment. Cependant, beaucoup plus d’entreprises s’attendent à ce que leur main-d’œuvre retourne au bureau, avec des modalités de travail plus flexibles dans de nombreux cas.
La note fait état d’une enquête récente menée par Gensler auprès de plus de 2300 employés de bureau américains. Il a révélé que 70% des employés de bureau veulent être au bureau pendant la majeure partie de la semaine, mais avec un espace personnel accru.
Pour les commerces de détail avec pignons sur rue, la situation n’est peut-être pas aussi sombre qu’il n’y paraît. D’une part, le taux d’épargne des ménages aux États-Unis et au Canada a augmenté, soutenu par les mesures gouvernementales et les possibilités limitées de dépenses. Si la confiance revient, les consommateurs pourraient retourner dans les centres commerciaux en plus grand nombre qu’on ne le pense actuellement.
Ailleurs, les gens ont encore besoin d’endroits où vivre et les fabricants ont encore besoin de bâtiments pour y faire leurs affaires. Les FPI résidentielles et industrielles devraient donc bien s’en tirer.
Cela dit, nous ne faisons pas de prévisions sur l’orientation future des FPI ou de tout autre marché, et nous n’essayons pas non plus de déterminer si un type d’investissement particulier est correct.
Des millions d’investisseurs regardent le marché chaque jour et évaluent le niveau de risque dont ils ont besoin pour être compensés en échange de leur rendement attendu. Ils ont déjà pris en compte la menace du travail à domicile et des achats en ligne pour les FPI, parmi de nombreux autres facteurs.
Dans l’ensemble, la baisse des prix des FPI reflète des perspectives plus confuses pour le secteur et donc plus de risques pour les investisseurs. Pour nous, c’est l’occasion d’être récompensé pour avoir pris ce risque avec prudence.
Comment faisons-nous ça? C’est là que le rééquilibrage devient si important.
La baisse des prix des FPI signifie que leur poids dans les portefeuilles sera inférieur à l’objectif fixé pour cette classe d’actifs. Par conséquent, nous devrions acheter des FPI pour les ramener à leur allocation cible.
Il ne s’agit pas de faire des paris ou des suppositions. Il s’agit de maintenir la discipline.