Le début de l’année a été troublant. Nous avons assisté à l’horrible guerre à Gaza, l’embrasement d’autres régions du Moyen-Orient, à la poursuite du conflit en Ukraine et à la montée des tensions entre la Chine et la Corée du Nord.
Dans ce contexte, le dernier cycle présidentiel américain a démarré avec la perspective de plus en plus probable d’une revanche Trump-Biden générant davantage d’incertitude et de bruit médiatique.
Vous pouvez vous inquiéter d’un retour de Trump à la Maison Blanche pour de nombreuses raisons autres que l’impact sur votre portefeuille d’investissement. Pour ce qu’elle vaut, la recherche de Dimensional Fund Advisors montre qu’il n’y a pas de corrélation entre l’un ou l’autre parti contrôlant l’administration américaine et la performance du marché boursier.
Dimensional note que le résultat d’une élection américaine n’est que l’un des nombreux facteurs qui influencent le marché. On pourrait en dire autant des nombreux développements géopolitiques inquiétants dans le monde.
Il ne serait néanmoins pas surprenant que ces informations ne contribuent guère à apaiser votre anxiété face à l’année à venir. Ce qui devrait aider, c’est de vous rappeler constamment l’un de nos messages fondamentaux ici à PWL Capital : nous n’avons aucun moyen de savoir ce qui va se passer cette année ou toute autre année.
Des événements inattendus – tant négatifs que positifs – se produisent constamment, ce qui ridiculise les prédictions des analystes, des experts et des commentateurs qui gagnent leur vie en convainquant les gens qu’ils peuvent voir l’avenir.
Il suffit de se rappeler que l’année dernière, à la même époque, nous sortions d’une année difficile sur les marchés et que de nombreux prévisionnistes annonçaient que la hausse des taux d’intérêt entraînerait une récession. Comme l’a noté Raymond Kerzérho, chercheur principal chez PWL, dans son Commentaire économique et financier 2023, l’économie s’est montrée étonnamment résiliente et les marchés ont emboîté le pas, clôturant l’année avec un rallye massif, malgréle déclenchement de la guerre à Gaza.
Ce que l’on peut dire de 2024, sans se livrer à des prédictions, c’est que les marchés sont dans un état plus sain qu’ils ne l’ont été depuis de nombreuses années. Comme je l’ai souligné en novembre , la hausse des taux d’intérêt a eu un impact bénéfique sur les rendements attendus des investissements à long terme, notamment pour les obligations.
C’est aussi une bonne chose pour les actions. Lorsque les taux d’intérêt réels étaient proches de zéro et que l’inflation était très faible, l’argent était essentiellement gratuit et très abondant à emprunter. Cela a conduit les investisseurs à spéculer davantage et les entreprises à prendre de mauvaises décisions en matière d’allocation de capital.
Aujourd’hui, les entreprises doivent rivaliser pour attirer les investissements. Il en va de même pour les gouvernements canadien et américain, qui paient désormais entre 3,5 et 5,5 % pour emprunter votre argent. Les entreprises sont obligées de prendre de meilleures décisions en matière d’allocation du capital et de devenir plus efficaces. Les licenciements massifs qui ont eu lieu l’année dernière dans les grandes entreprises technologiques n’en sont qu’une manifestation.
Bien entendu, nous parlons ici des rendements attendus à long terme et ne faisons pas de prédiction sur la performance du marché boursier cette année. Mais la hausse des taux d’intérêt constitue un développement positif important pour les investisseurs et c’est une des raisons de choisir l’optimisme et de s’en tenir à votre plan d’investissement alors que nous traversons cette année incertaine.