Vous savez probablement que le marché boursier américain a généré des rendements exceptionnels au cours de la dernière décennie. Vous ne savez peut-être pas à quel point ces rendements sont bons par rapport au marché canadien.
Les statistiques du marché PWL montrent que le rendement annuel composé du marché américain était presque le triple de celui du marché canadien au cours des 10 années jusqu’à la fin de 2020, soit 16,7% contre 5,8%.
Cependant, la plupart des investisseurs canadiens n’auront pas réussi à récolter leur juste part de ces rendements américains parce que leurs portefeuilles sont fortement orientés vers les actions canadiennes.
En effet, une étude menée par Vanguard en 2014 a révélé que les actions canadiennes représentaient en moyenne 60% des actions des investisseurs canadiens. Bien entendu, c’était bien au-dessus de la pondération de 4% du Canada dans les marchés boursiers mondiaux à l’époque.
La préférence des Canadiens pour les actions nationales reflète ce que l’on appelle le biais national – un phénomène observé partout dans le monde.
Comme vous le savez probablement, l’ajout d’actions internationales offre une diversification importante à votre portefeuille et réduit la volatilité, mais quelles sont les pondérations optimales entre les marchés canadien, américain et internationaux? Avant d’aborder cette question, voyons pourquoi les Canadiens préfèrent investir dans leur marché boursier national.
Un autre article de Vanguard suggère qu’une raison importante est la simple inertie. Une forte pondération des actions locales peut s’être accumulée au cours de nombreuses années de décisions d’investissement. Dans la mesure où la surpondération est consciente, Vanguard dit qu’elle reflète généralement des attentes optimistes quant aux rendements futurs du marché intérieur.
Une autre raison évidente est la familiarité. Nous interagissons avec plusieurs des plus grandes entreprises du marché boursier canadien, y compris les banques, les compagnies d’assurance et de télécommunications, et avons une bonne connaissance des autres, comme les chemins de fer et les compagnies d’énergie. Cela contribue à un niveau de confort à investir dans notre marché domestique.
Il y a également toute une série d’autres considérations qui contribuent au biais national. Il s’agit notamment des préoccupations concernant la volatilité des marchés étrangers et des devises, ainsi que des questions fiscales et de coûts. Par exemple, les Canadiens pourraient préférer investir dans des entreprises nationales parce qu’ils bénéficient du crédit d’impôt pour dividendes.
Cependant, nous savons que le marché canadien est dominé par un nombre relativement restreint de grandes entreprises et est surreprésenté en entreprises financières, énergétiques et de ressources. L’ajout d’actions étrangères vous donne une exposition à un plus grand nombre d’actions et une meilleure diversification sectorielle, ce qui rend votre portefeuille moins risqué et moins volatil.
Néanmoins, il existe de bonnes raisons de détenir un pourcentage plus élevé de votre portefeuille d’actions en actions canadiennes que les 3% qu’elles représentent actuellement sur les marchés mondiaux. Plus fondamentalement, nous vivons au Canada et dépensons des dollars canadiens. Par conséquent, nous ne voulons pas être trop exposés aux risques liés au taux de change.
(Une certaine exposition aux devises étrangères est un bon facteur de diversification. Par exemple, les actions américaines peuvent amortir un effondrement des marchés mondiaux, car les turbulences provoquent généralement une fuite vers le dollar américain. Mais une exposition excessive aux devises crée un risque excessif.)
Comme mon collègue Justin Bender l’explique dans cet article, une exposition plus élevée aux actions canadiennes que leur pondération mondiale réduit en fait le risque à peu près au même niveau de volatilité pour le même niveau de rendement, entre autres avantages.
Les données indiquent que nous devrions viser une approche « ni trop chaude, ni trop froide » pour les actions canadiennes. Nous voulons que le bon pourcentage profite des effets de diversification qui offrent un risque optimal et un profil de volatilité minimum pour un niveau donné de rendement souhaité. C’est pourquoi nous ciblons les pondérations suivantes dans nos portefeuilles d’actions: 20% canadien, 40% américain et 40% international / marchés émergents.